C'est l'épiderme frissonnant Que le chant me pénètre et me transporte Tel un oiseau Vers les cieux d'une liberté nouvelle. J'entrevois des lieux Enfouis dans la mémoire de l'Homme. Pourtant, coupée des autres, isolée... Sensibilité, émotivité, J'ai envie de pleurer... Je voudrais me laisser voguer Sur ces ondes mélodiques Et me mélanger à l'air... Chacun de mes organes Devient alors le réceptacle De cette profondeur vocale, De ces abysses de frissons... Mais que disent-ils ? J'entrevois la porte de sortie de mon âme. Une autre dualité voit le jour : Mon corps bloqué en un lieu, Assis, détendu, lourd, et Mon esprit scrutant la moindre faille Pour s'échapper et s'envoler Vers les cieux... Et ces notes, pèles mêles, Là, défilant devant moi... Ma voix, cassée, n'y entend rien. Au loin, un homme gonflé d'espoir Regarde l'horizon Et, dans un souffle de vent, Scrute tout le bonheur qui l'attend Le pire n'est peut-être pas derrière lui Mais qu'est-ce qui peut être pire Que de perdre l'espoir ? Nadia |