Vent du « Pôle Emploi » sur la face Nuages en suspens Vent évanoui. Rue 1814 Napoléon es-tu ? Moche moche légo moderne Courbé l’homme sur le trottoir en béton.
Petites histoires – Recollez le monde éparpillé
ACCÈS AUX TRAINS Une bougie pour bouger le Monde Réserve africaine Mesdames Messieurs ne traversez pas les voies Plus vous rechargez – Plus vous gagnez – « Va lui dire de se lever ». Je crois en toi. Hall d’arrivée Distributeur de bons plans Entretemps / sucré salé Tagliatelles à la bolognaise « Vous écrivez ? parce-que moi je peinds ça se perd les jeunes ne lâchent pas l’ordinateur il y a la grève des musées non ? c’est dur d’écrire hein ? vous avez fait un livre ? tout doucement c’est arrivé ça a bien marché pour eux ; l’un faisait la cuisine et l’autre il écrivait nous on fait plutôt du téléphone »
MONTAGNE HALOGÈNE ABÎME MIROIR LES ÂMES SUICIDAIRES SE CRIENT DANS LEUR LUMIÈRE PETITES CROIX ÉPARSES GARDIENNES DE L’OUBLI LES ANGES NOIRS SE MARRENT TIENNENT LE VENTRE DU MONDE ELLYPSES MÉTÉORITES ASPIRATION MACHINERIES À LAVER PASSAGES ESCALATORS PURGATOIRES
MER ABSOLUE MÉMOIRE JE NAGE DANS TES VEINES M’ESSOUFLE DE TA VAGUE DANS L’IMMOBILE DU MONDE
Blancheur d’hiver tu frappes Dans l’air de la pierre et du corps. Adolescence courbée à l’œuvre Cris de mouettes suspendues L’Espagne à ta porte Horizon du regard Je m’interroge à la source Source du plein Le fleuve en dessous résonne aux palpitations Vent dans les ailes Et chevelures immobiles Musique échouée doucement martelée au rythme inventé. L’eau de l’eau en flots en vaguelettes Au loin à l’horizon.
Tu résonnes la pierre et chuchote tout haut Les fêlures et empreintes fossilées dans ta chair. Le présent te révèle absence digne Au mouvement initié vers la lumière Alors surgissent les anciennes présences en drapés, Caressant la pierre ou les chairs-peau-ambre-satin Encore à mon oreille chuchote le vivant emmuré.
Que le piquant du talon cesse à t’épuiser la pierre Si docilement ciselée endormie. Abondance des prières.
L’EMPÊCHEMENT
Vénus échappée de ta naissance A l’orée des boutons des fleurs et des larmes Devant toujours devant Vers où vers quoi Petite mort Jardin des mystères. Vide est la coquille Vénus t’a-t-elle quitté O future compostelle Des siècles à venir Devant toujours devant Comprendre à quoi bon Tu deviens ils deviennent je deviens L’exil de la pensée Trois p’tits tours et puis s’en vont |
Béatrice Arias |